Mars 2024
Edition # 156

La contrefaçon est un véritable fléau dans tous les secteurs d'activité, mettant à mal les propriétés intellectuelles déposées par de grandes firmes françaises, européennes et internationales en affaiblissant les revenus de nombreux designers. La contrefaçon ne touche pas seulement les vêtements et accessoires de luxe et l'assise n'échappe pas à ce problème.

La contrefaçon et la copie nuisent à la création et à l'économie et, en qualité de consommateurs, nous participons à cette complicité involontaire avec le risque d'acquérir des produits non conformes, et dangereux pour notre santé.

Aucun secteur est épargné, et le mobilier, plus particulièrement l'assise, est une source de profits pour les contrefacteurs, tant il est facile, via des canaux mondiaux, de reproduire à foison des produits à forte valeur.

 

Peu chères à contrefaire, ces assises sont commercialisées à des prix inférieurs que les originaux, mais avec une marge bien supérieure. Aussi parfaites fussent-elles, elles ne restent que de mauvaises copies.

A ce titre, nous avons été très sensibles à l'alerte émise par l'éditeur Vitra en juin 2011, nous annonçant que les célèbres chaises signées des designers américains Charles & Ray Eames en 1948 pour Herman Millier Inc. avaient fait l'objet d'une production hors usine Vitra et d'une commercialisation en Europe. Vitra, propriétaire de l'ensemble des droits pour ces produits, a requis, devant le tribunal d'Anvers la saisie des assises incriminées et le propriétaire de la filiale belge s'est engagé à ne plus distribuer ces meubles en Europes, tout en respectant les droits de Vitra.

Rappelons que tous ces modèles doivent obligatoirement disposer de la marque Vitra et que toute importation, copie ou distribution en Europe, et notamment en France, est absolument prohibée. Une estampille, disposée sous le siège, vous permet de reconnaître un vrai d'un faux. Il est également à noter que Vitra ne fabrique plus ces modèles en fibre de verre comme les versions originales, mais en polypropylène et selon la volonté de Ray Eames afin de contribuer à la préservation de l'environnement.

Pour les amateurs de design et de pièces d'exception, la passion peut vite être gâchée par l'acquisition d'une assise contrefaite, même si trop souvent, le prix reste un frein à l'acquisition.

Cet exemple n'est qu'un parmi tant d'autres, à l'image des fauteuils et canapés LC2 Le Corbusier, de la PANTON Chair (modèle déposé Vitra), le fauteuil mythique EGG CHAIR signé Arne Jacobsen... et bien d'autres copiés et contrefaits à des milliers d'exemplaires.

Outre le fait d'acheter un faux de très mauvaise facture, vous contribuerez à faire disparaître le savoir-faire de maîtres artisans européens.

Pour de plus amples informations, nous vous conseillons de visiter le site des Douanes françaises en suivant ce lien : www.douane.gouv.fr