Mars 2024
Edition # 156
MORLAND MIXITE CAPITALE / EMERIGE

Le groupe EMERIGE, premier promoteur immobilier à Paris intra-muros et cinquième dans le Grand Paris, livrera, au printemps 2022, "Morland Mixité Capitale" que notre rédaction vous invite à découvrir.

Ce projet immobilier, hors norme, rassemble onze programmes différents afin de créer un ensemble urbain unique, dédié à l'habitation, aux arts, aux commerces, au travail, mais également aux voyageurs, là où précédemment, les bâtiments de l'ancienne Cité administrative de la ville de Paris étaient en activité.

Ce projet, porté par les équipes d'Emerige en 2014, avait comme idée ambitieuse de proposer un modèle de développement durable sur lequel s'articule le programme immobilier de la ville de Paris. Lauréat en 2016, le projet "Morland Mixité Capitale" est le fruit de la collaboration d'une équipe talentueuse et visionnaire d'architectes et créatifs afin de relever cet immense défi. Les équipes d'EMERIGE ont réuni de multiples talents pour atteindre cet objectif.

Ainsi, l’architecte anglais internationalement reconnu David Chipperfield est sollicité, avec son agence berlinoise David Chipperfield Architects, pour sa capacité à insérer des projets très contemporains dans des bâtiments anciens, comme il l’a démontré sur le projet de rénovation-réhabilitation de la Neues Museum Berlin. Il partage la conception avec l'agence CALQ qui gère aussi la coordination du chantier. La nécessité de végétaliser un environnement très minéral conduit à solliciter Michel Desvigne, paysagiste de notoriété internationale, avec la présence d'éléments végétaux à la fois ornementaux, apaisants et nourriciers.. Les aménagements de l’hôtel ont été confiés à RDAI et à l'agence Notoire.

Cette collaboration pluri-disciplinaire a fait naître un véritable espace de vie où la mixité est une force. Laurent Dumas, Président du conseil de surveillance d'Emerige précise : "Nous avons voulu la mixité avec l'idée de faire d'un lieu connu d'une poignée de personnes un lieu de destination accessible à tous. Nous avons imaginé un lieu de vie ouvert aux parisiens et aux voyageurs de tous horizons."

Dans les onze programmes installés à Morland, le visiteur trouvera des bureaux, un marché couvert, une crèche associative, une piscine et fitness, un hôtel 5 étoiles de 162 chambres, une auberge de jeunesse de 404 lits, des commerces, des restaurants, un bar, des logements sociaux et privés, de l’agriculture urbaine, une galerie d’art.

Une mixité fonctionnelle et sociale. Selon ses moyens, on peut passer la nuit à l'auberge de jeunesse ou à l’hôtel 5 étoiles, tandis que la part de logement social représente 40 % des appartements de l’opération. Au total, ce sont 5 000 personnes qui se croiseront quotidiennement à Morland.

La complémentarité des programmes anime le lieu en continu : le matin et en journée, la crèche associative, les commerces et les bureaux attirent le public, en début de soirée les hôtels et les bars prennent le relais, les logements assurent une présence humaine à toute heure de la journée. Les équipements sont mutualisés : la piscine ouverte aux clients de l’hôtel et à ses adhérents accueille les élèves des écoles voisines. Quatre créneaux hebdomadaires leur sont réservés durant toute l’année scolaire.

Ce pôle urbain fonctionnera en bonne intelligence avec ses voisins, la bibliothèque de l’Arsenal, le Pavillon de l’Arsenal, la caserne de la Garde républicaine, tout en insufflant le dynamisme manquant à ce quartier oublié, mais plein d’atouts. La répartition des accès aux différentes parties du programme distribue équitablement le flux sur les quatre rues entourant Morland. 

Chaque partie du projet est indépendante sans cesser de communiquer avec les autres, que ce soit visuellement, par le partage de fonction, ou physiquement, par le partage d’espaces communs multifonctionnels.

La rénovation exemplaire des bâtiments existants et la création de nouveaux espaces se devaient de disposer d'un lien sur la ville.
"Comment montrer, qu’un bâtiment d’apparence privée, est en réalité ouvert ? Pour que cela soit visible, nous avons souhaité créer une cohérence sur tout le rez-de-chaussée : les arches représentent cet aspect public. Elles sont une invitation à entrer, à déambuler, qu’aucun autre geste architectural ne pouvait offrir.
Ce traitement est fondamental car il définit une continuité entre la desserte intérieure du bâtiment et l’espace public. Il crée un véritable équilibre entre l’urbanisme, l’architecture et le domaine public." déclare l'architecte David Chipperfield.

L'écriture simple respecte, en tous points, le passé architectural de l'ancienne cité administrative de la ville de Paris. Ainsi, les fenêtres autrefois réalisées en acier, ont été spécialement reproduites avec un profilé en aluminium, respectant le style originel mais en offrant un confort répondant aux normes actuelles d'isolation thermique. De même, le revêtement de pierre collé, sur la structure béton, a été restauré partout où il avait été abîmé par le temps. Des pierres ont été reprises dans la carrière de Buffon (Bourgogne), lieu d'extraction des pierres d'origine. La rigueur de l'architecture de Laprade a guidé l'ensemble du projet à l'image de l'implantation de 716 balcons préfabriqués permettant d'équiper toutes les fenêtres des appartements, dans l'objectif de respecter l'unité monumentale du bâtiment.

Les extensions ajoutées aux bâtiments existants offrent des surfaces de grandes dimensions absentes dans l'édifice consacré initialement aux bureaux. L'auberge de jeunesse reçoit, grâce à ces nouveaux volumes, un très généreux espace accueillant un hall et un bar dans une pièce en double hauteur de 60 mètres entièrement vitrée sur toute sa longueur avec une ouverture en surplomb sur le boulevard Morland.

Les pistes de réemplois des matériaux ont été explorées en amont durant la phase étude. Après un inventaire du gisement sur site, une mission a été confiée à l’agence d’architecture Encore Heureux, spécialisée dans ces questions, aboutissant à la création d’un pavillon dit « circulaire », en référence à la forme d'économie du recyclage qu’il incarne. Il a servi ensuite de maison du projet. Les perspectives ouvertes par cette étude pratique présage d'une filière prometteuse, mais insuffisamment mature pour rentrer dans l’économie d’un projet comme Morland. Les filières de réemploi opérationnelles ont été sollicitées, comme pour la réalisation des planchers techniques des plateaux de bureau neufs.

Cette logique d’économie et d’optimisation des consommations s’applique également au chauffage et à la climatisation, avec la mise en place d’une boucle énergétique tirant parti de la mixité programmatique de l’opération. Le système facilite les échanges de calories entre ses différentes parties. La chaleur des uns permet la production de froid des autres au moyen d’un circuit d’eau relié à trois pompes à chaleur d’une puissance totale de 219 kW.
Pour exemple : la chaleur dégagée par les plateaux de bureau sera récupérée pour alimenter l’hôtel en eau chaude sanitaire, ou servir la production de froid des armoires réfrigérées des cuisines. La boucle baissera de 15  % l’ensemble des consommations des différents programmes par rapport aux seuils réglementaires. Les apports complémentaires seront fournis par les systèmes collectifs de chauffage et de climatisation urbaine.
En termes d’émissions carbone, la boucle énergétique de Morland Mixité Capitale évite l’émission de 64 kg CO2 eq/m² sur 50 ans. De plus, 70 m² de panneaux photovoltaïques installés sur les toits génèrent l’énergie nécessaire aux services généraux du site. Ajouté au système de phyto épuration des eaux grises et au circuit d’eau fermé pour l’agriculture urbaine, l’ensemble de ces équipements vaut à Morland Mixité Capitale l’attribution de plusieurs labels de qualité environnementale.

Côté végétalisation, Michel Desvigne, architecte paysagiste, a souhaité traiter la toiture comme une cinquième façade, visible des riverains et des passants. Cette opération a été rendue possible grâce à la concentration de tous les équipements techniques en sous-sol. La disposition des systèmes de végétalisation se règle sur la composition de façade dessinée par Laprade. Les 2800 m2 d’agriculture installés sur les parties est et ouest de la toiture utilisent un système de cimaises coordonné aux pilastres de l’ancienne préfecture. Évoquant l’ordonnancement d’un jardin à la française ou du potager du roi, ces cimaises sont conçues pour des cultures plantées à la verticale afin de maximiser la surface cultivable et limiter la consommation d’eau : un mètre carré de terrasse donne deux mètres carrés de surface agricole. Le substrat en laine de mouton réduit le point de l’installation, posée sur une plateforme à un mètre au-dessus du sol construit. Le cycle de récupération et de traitement de l’eau d’arrosage débute dans cet interstice. Il intègre la phyto-remédiation des eaux grises de l'auberge de jeunesse.
La société « Sous les Fraises » gère l’exploitation agricole. Sa production pourra être distribuée au marché de Morland, ou à des entreprises partenaires situées à Paris ou en très proche couronne. La production de houblon est réservée à un brasseur du 19eme arrondissement. 

Et que serait une ville comme Paris sans art ! Avec une partie centrale dépassant de 30 mètres le plafond autorisé pour les constructions parisiennes, depuis la création de la cité administrative, ce point de vue exceptionnel à 360° bénéficie d'une installation artistique du Studio Other SPaces d'Olafur Eliasson et Sebastian Behmann. Baptisé "The Seeing City", ils ont transformé les baies vitrées de la façade du restaurant et du bar, implantés aux 15eme et 16eme étages du bâtiment, une machine à amplifier la perception.
Au 15ème étage, un plan miroir horizontal duplique le paysage, inversant la perception. Le plafond miroir prolonge son effet de l'extérieur vers l'intérieur du restaurant à travers un mur de verre.
Au 16ème étage, une série de boîtes kaléidoscopiques bordant la façade s'ouvrent sur le ciel, apportant à l'intérieur des images fragmentées et assemblées du ciel environnant. « La vue kaléidoscopique du ciel de Paris que crée l’installation au seizième étage se confond avec la vue “réelle” à l’extérieur de la fenêtre. De même, le plafond en miroir du quinzième étage transporte des fragments de la vie urbaine dans les espaces au-dessus, offrant des perspectives inattendues sur les activités d’en bas. Les dispositifs optiques kaléidoscopiques recadrent une vue qu’on a tendance à prendre pour acquise. Ils suscitent de nouvelles perspectives sur la ville. » indique Olafur Elíasson.
Créées par Studio Other Spaces, ces œuvres immersives s’adressent à la dimension sensible du spectateur. Uniques et inépuisables, elles se modifient avec la luminosité, les saisons et les conditions météorologiques.

Acteur engagé dans l’art, Emerige ouvre à Morland Mixité Capitale un espace d’exposition de 290 m2,
L’Atlas, la galerie des mondes. Y seront régulièrement invitées des galeries, fondations ou institutions internationales qui exposeront un ou plusieurs artistes de scènes contemporaines peu représentées en France. Ces expositions seront accompagnées d’une programmation culturelle, rencontres, lectures, projections ou concerts et par des visites ou ateliers destinés à un large public.
Paula Aisemberg, Directrice des projets artistiques chez Emerige souligne : "Nous avons imaginé un espace sans équivalent : une résidence de galeries.
Nous inviterons plusieurs fois par an des galeries internationales originaires du Moyen-Orient, d’Afrique, d’Amérique latine ou d’Europe de l’Est à venir présenter des artistes peu connus en France."

Un lieu à découvrir au plus vite.